Bonnes nouvelles pour les éditeurs
PrintOnline baisse ses tarifs - aussi pour anticiper un projet alternatif
PrintOnline baisse ses tarifs - aussi pour anticiper un projet alternatifDe Markus Knöpfli PrintOnline (PO) baisse ses prix pour la transmission numérique des annonces de plus de
15% - cette réduction est justifiée par l'augmentation du volume. Mais les éditeurs de journaux gratuits ont sans doute aussi joué un certain rôle en projetant une alternative PO plus avantageuse.
Enfin une bonne nouvelle pour les éditeurs de journaux touchés par la baisse des recettes publicitaires : l'année prochaine, ils recevront plus d'argent dans leur propre caisse sur le produit de toutes les annonces qu'ils reçoivent sous forme numérique via PrintOnline (PO). La raison de cette bonne nouvelle : PO, le "coursier numérique à vélo", baisse ses prix pour l'année prochaine.
Concrètement, cela signifie pour les plus grandes maisons d'édition, qui paient PO une taxe de raccordement de 15000 francs par an, que le prix par ordre de transmission passe de 13 à 11 francs. Cela correspond à une réduction des coûts de 15,4 pour cent. Pour les petits et moyens éditeurs sans taxe de raccordement, le prix passe de 50 francs actuellement à 36 francs (moins 28 pour cent) par ordre.
Dans les deux cas, le prix par mégaoctet de données reste toutefois à 2 francs. Ce n'est pas la première fois que PO baisse ses tarifs : au début de cette année, le prix par commande avait déjà été réduit de 17%.
Le directeur de PO, Kurt Obrist, justifie la baisse des tarifs par l'augmentation du volume : alors qu'en 2000, PO avait transmis 58971 annonces individuelles via des lignes dédiées, cette année, ce chiffre avoisinera les 80000 (plus 35,7 pour cent). "PO veut offrir une solution sectorielle et n'a pas de but lucratif. Nous avons dit dès le début que le prix pour l'éditeur individuel serait plus avantageux à mesure que le volume augmenterait", explique Obrist.
Les journaux gratuits menacent de porter plainte auprès de la Comco
On peut néanmoins douter de l'altruisme de PO, dont Ringier, NZZ, Tamedia et Publicitas détiennent chacune un quart des parts. Avec cette baisse massive des tarifs, PO voulait sans doute en premier lieu couper l'herbe sous le pied d'une concurrence annoncée des petits éditeurs. L'Association suisse des journaux gratuits (VSGZ) voulait mettre sur pied un projet alternatif qui aurait transmis des annonces pour 25 à 30 francs. Le président de l'ASSP, Willy Grüninger, a critiqué le fait que les coûts du PO étaient trop élevés et qu'il ne restait "pratiquement plus rien" aux éditeurs, surtout pour les petites annonces, une fois déduites les commissions des conseillers et de l'ASSP ainsi que la rétribution du PO.
Le projet de l'ASSP a été relativement avancé, mais lorsqu'il s'est agi d'harmoniser les normes techniques avec PO afin d'éviter autant que possible de créer de nouveaux obstacles pour les annonceurs, PO et Publicitas ont fait barrage. Fin octobre, lorsque l'ASSP a menacé PO d'une plainte auprès de la Commission de la concurrence, la baisse de prix mentionnée plus haut est arrivée par retour de courrier. Ernst Grab, directeur général de Publicitas et membre du conseil d'administration de PO, en est convaincu : "Cette baisse substantielle des tarifs va apaiser la discussion sur notre prix".
Il s'attend en outre à ce que les prix baissent encore une fois avec l'augmentation des volumes. "Mais vu la situation actuelle du marché, ce ne sera pas au même rythme", ajoute-t-il. Mais il faut quand même se demander "si l'investissement de VSGZ en vaut encore la peine". La baisse des tarifs annoncée est-elle donc avant tout tactique, du moins dans son ampleur ? M. Grab élude la question : "Nous voulons aussi prendre au sérieux les préoccupations des partenaires plus petits", dit-il.
Les journaux gratuits enterrent désormais leur propre projet
Quoi qu'il en soit, Willy Grüninger voit lui aussi la fin du projet VSGZ arriver. "C'est très serré pour notre projet", dit-il. Mais il n'est pas triste pour autant. "Notre objectif était d'obtenir un prix raisonnable - et nous nous en sommes rapprochés", dit-il. De plus, PO s'est montré conciliant en ce qui concerne le problème des petites annonces, explique Grüninger.
C'est ce que confirme Obrist. "Nous réfléchissons à d'autres modèles de prix", dit-il. En outre, on veut "canaliser" les annonces de manière à n'envoyer via PO que celles "qui sont utiles aussi bien à l'annonceur qu'à l'éditeur".
15% - cette réduction est justifiée par l'augmentation du volume. Mais les éditeurs de journaux gratuits ont sans doute aussi joué un certain rôle en projetant une alternative PO plus avantageuse.
Enfin une bonne nouvelle pour les éditeurs de journaux touchés par la baisse des recettes publicitaires : l'année prochaine, ils recevront plus d'argent dans leur propre caisse sur le produit de toutes les annonces qu'ils reçoivent sous forme numérique via PrintOnline (PO). La raison de cette bonne nouvelle : PO, le "coursier numérique à vélo", baisse ses prix pour l'année prochaine.
Concrètement, cela signifie pour les plus grandes maisons d'édition, qui paient PO une taxe de raccordement de 15000 francs par an, que le prix par ordre de transmission passe de 13 à 11 francs. Cela correspond à une réduction des coûts de 15,4 pour cent. Pour les petits et moyens éditeurs sans taxe de raccordement, le prix passe de 50 francs actuellement à 36 francs (moins 28 pour cent) par ordre.
Dans les deux cas, le prix par mégaoctet de données reste toutefois à 2 francs. Ce n'est pas la première fois que PO baisse ses tarifs : au début de cette année, le prix par commande avait déjà été réduit de 17%.
Le directeur de PO, Kurt Obrist, justifie la baisse des tarifs par l'augmentation du volume : alors qu'en 2000, PO avait transmis 58971 annonces individuelles via des lignes dédiées, cette année, ce chiffre avoisinera les 80000 (plus 35,7 pour cent). "PO veut offrir une solution sectorielle et n'a pas de but lucratif. Nous avons dit dès le début que le prix pour l'éditeur individuel serait plus avantageux à mesure que le volume augmenterait", explique Obrist.
Les journaux gratuits menacent de porter plainte auprès de la Comco
On peut néanmoins douter de l'altruisme de PO, dont Ringier, NZZ, Tamedia et Publicitas détiennent chacune un quart des parts. Avec cette baisse massive des tarifs, PO voulait sans doute en premier lieu couper l'herbe sous le pied d'une concurrence annoncée des petits éditeurs. L'Association suisse des journaux gratuits (VSGZ) voulait mettre sur pied un projet alternatif qui aurait transmis des annonces pour 25 à 30 francs. Le président de l'ASSP, Willy Grüninger, a critiqué le fait que les coûts du PO étaient trop élevés et qu'il ne restait "pratiquement plus rien" aux éditeurs, surtout pour les petites annonces, une fois déduites les commissions des conseillers et de l'ASSP ainsi que la rétribution du PO.
Le projet de l'ASSP a été relativement avancé, mais lorsqu'il s'est agi d'harmoniser les normes techniques avec PO afin d'éviter autant que possible de créer de nouveaux obstacles pour les annonceurs, PO et Publicitas ont fait barrage. Fin octobre, lorsque l'ASSP a menacé PO d'une plainte auprès de la Commission de la concurrence, la baisse de prix mentionnée plus haut est arrivée par retour de courrier. Ernst Grab, directeur général de Publicitas et membre du conseil d'administration de PO, en est convaincu : "Cette baisse substantielle des tarifs va apaiser la discussion sur notre prix".
Il s'attend en outre à ce que les prix baissent encore une fois avec l'augmentation des volumes. "Mais vu la situation actuelle du marché, ce ne sera pas au même rythme", ajoute-t-il. Mais il faut quand même se demander "si l'investissement de VSGZ en vaut encore la peine". La baisse des tarifs annoncée est-elle donc avant tout tactique, du moins dans son ampleur ? M. Grab élude la question : "Nous voulons aussi prendre au sérieux les préoccupations des partenaires plus petits", dit-il.
Les journaux gratuits enterrent désormais leur propre projet
Quoi qu'il en soit, Willy Grüninger voit lui aussi la fin du projet VSGZ arriver. "C'est très serré pour notre projet", dit-il. Mais il n'est pas triste pour autant. "Notre objectif était d'obtenir un prix raisonnable - et nous nous en sommes rapprochés", dit-il. De plus, PO s'est montré conciliant en ce qui concerne le problème des petites annonces, explique Grüninger.
C'est ce que confirme Obrist. "Nous réfléchissons à d'autres modèles de prix", dit-il. En outre, on veut "canaliser" les annonces de manière à n'envoyer via PO que celles "qui sont utiles aussi bien à l'annonceur qu'à l'éditeur".