Le Tribunal administratif de Berne confirme : Les taxes de concession ne sont pas touchées

Pendant la pandémie de Corona, le conseil municipal de Berne a refusé à juste titre de réduire les taxes de concession pour l'affichage public. C'est la conclusion à laquelle est parvenu le tribunal administratif cantonal.

Affiches dans la ville de Berne pendant la pandémie en novembre 2020. (photo d'archives) Crédit : KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

Il a rejeté un recours du concessionnaire, comme il ressort d'une décision publiée mardi. Reste à savoir si le dernier mot a été dit. La plaignante peut faire appel de la décision auprès du Tribunal fédéral.

La concession pour l'affichage sur le domaine public est détenue par Neo Advertising SA pour 2020 à 2027. Après une fusion, la régie publicitaire extérieure s'appelle désormais Goldbach Neo. Pour les années 2020 et 2021, elle avait demandé une réduction des redevances de concession de 25 pour cent à chaque fois. Elle a fait valoir que le chiffre d'affaires réalisable était inférieur d'environ 40 pour cent au budget en raison des mesures Corona.

Les mesures Corona auraient entraîné une chute des flux de passants et de pendulaires. La "valeur" des surfaces publicitaires a donc baissé. De plus, la demande a diminué parce que des économies ont été réalisées sur la publicité. Au niveau suisse, l'entreprise a subi une perte de plusieurs millions, qui aurait été encore plus élevée sans la subvention pour cas de rigueur du canton de Genève.

"Une partie du risque de l'entreprise"

Le paiement de la totalité des redevances de concession en 2020 et 2021 serait un cas de rigueur disproportionné, a fait valoir l'entreprise. Le tribunal administratif bernois a vu les choses différemment. Certes, la situation économique de l'entreprise a été considérablement affectée par la pandémie et ses conséquences, mais le Tribunal cantonal a estimé qu'il n'y avait pas lieu d'en tenir compte.

Mais certaines pertes économiques font partie du risque d'entreprise que le concessionnaire doit assumer. En contrepartie, elle n'est pas tenue de payer des redevances de concession plus élevées à la ville de Berne si elle réalise des bénéfices plus importants que prévu.

Pour atténuer les conséquences de la pandémie, l'État disposait d'instruments spécifiques tels que le chômage partiel, les crédits Covid 19 et les subventions pour cas de rigueur. La plaignante en a d'ailleurs fait usage.

De plus, les années 2020 et 2021 ne doivent pas être considérées isolément. La concession est valable pour huit ans. Il existe donc la possibilité de mieux exploiter les droits issus des concessions pendant la durée restante.

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