Ambiance de vacances malgré le ralentissement des annonces

Magazines spécialisés Malgré la double crise du secteur, Xtra-Travel ose le lancement - et braconne sur des territoires étrangers.

Magazines spécialisés Malgré la double crise de la branche, Xtra-Travel ose le lancement - et braconne sur d'autres territoires.L'année dernière, les magazines spécialisés suisses ont perdu 12 millions de francs de chiffre d'affaires publicitaire. Cela représente 5,5 pour cent. Dans le domaine des prestations de service, la tendance se poursuit sur le même mode en 2004 : moins 8,5 pour cent de pages publicitaires jusqu'en avril. Un mauvais moment pour lancer une revue spécialisée, pourrait-on penser. Pourtant, la société TVG Touristik Verlagsgesellschaft lance le magazine de la branche Xtra-Travel. Et ce, précisément dans le secteur du voyage qui, selon l'Organisation mondiale du tourisme, vient de connaître le plus fort recul mondial de son histoire.
Le directeur de la maison d'édition Guido Käppeli croit au succès malgré le contexte difficile. Une étude de marché réalisée avant le lancement a permis de déterminer un besoin clair, constate-t-il. La branche à laquelle s'adresse Xtra-Travel s'appelle "MICE" : Meetings, Incentives, Conventions, Exhibitions. Selon Käppeli, il existe partout à l'étranger des magazines consacrés aux voyages d'affaires, aux lieux de congrès et à la motivation touristique des collaborateurs. En Suisse, Xtra-Travel comble une lacune.
Une lacune étroite toutefois. Pour donner à Xtra-Travel une plus grande marge de manœuvre, TVG a muté la revue spécialisée en magazine lifestyle. "Comme le marché suisse est petit, nous avons élargi l'éventail des thèmes aux voyages de luxe et aux événements", explique Käppeli. Selon lui, Xtra-Travel ne doit pas seulement être lu par les directeurs, mais aussi par leurs épouses. Outre les organisateurs, les voyageurs eux-mêmes deviennent un groupe cible.
Avec ce positionnement, le magazine s'offre également à des annonceurs étrangers à la branche. TVG a en ligne de mire le secteur des produits de luxe, qui résiste mieux à la crise. Le premier numéro rassemble déjà des parfums, des voitures et des lunettes de soleil. Käppeli veut s'attaquer ensuite au secteur de l'habillement.
Stefano Monachesi

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