C'est pourquoi il n'y aura pas de Digital Festival à Zurich cette année

Le Digital Festival, qui aurait dû avoir lieu en automne à Zurich-Oerlikon, fait une pause cette année. MCH Foire Suisse a pris cette décision "après avoir évalué différents facteurs". C'est ce que déclare le CEO de MCH Exhibitions & Events Roman Imgrüth à propos de cette annulation.

Roman Imgrüth est CEO de MCH Exhibitions & Events. (Image : zVg.)

MCH Group a repris le Digital Festival en 2021. Comment l'événement a-t-il évolué depuis lors ?

Roman Imgrüth : Depuis notre reprise, nous n'avons cessé de faire évoluer le Digital Festival. Nous avons diversifié le programme et introduit des formats innovants afin de toucher un public plus large et de favoriser les échanges entre les experts du secteur et les participants. Le nombre élevé de participants et les réactions positives reflètent la mise en œuvre réussie de nouvelles idées et de nouveaux partenaires.

Lors du Digital Festival 2023, rien ne laissait présager les difficultés de l'événement ou sa disparition en 2024. Qu'est-ce qui a changé depuis ?

L'organisation du Digital Festival 2023 a été un succès. Cependant, depuis lors, divers facteurs externes, tels que les incertitudes économiques et l'évolution des conditions du marché, ont conduit à une réévaluation de l'événement et, finalement, à la décision de suspendre le Digital Festival pour le moment.

Cette année, il n'y aura pas d'yeux émerveillés au Digital Festival de Zurich. Il est annulé. (Image : zVg.)

Concrètement, quelles sont les raisons de l'annulation du Digital Festival 2024 ?

La décision d'annuler le Digital Festival 2024 repose sur plusieurs facteurs. Les incertitudes économiques actuelles ont entraîné une baisse des inscriptions de sponsors et de participants. Une analyse complète du marché a en outre confirmé que cette pause était nécessaire pour revoir le concept et la structure du festival et l'adapter aux nouvelles conditions.

Les experts de la branche supposent que le Digital Festival a perdu son "mojo", sa magie, après son rachat par MCH Group. Qu'en pensez-vous ?

Il s'agit certainement d'une évaluation très subjective. Les réactions de nombreux participants et partenaires ont toujours été positives lors des différentes éditions. Les réactions et les commentaires critiques sont bien entendu essentiels pour le développement de nos événements. Après chaque édition, nous les analysons en détail et évaluons et mettons en œuvre les optimisations et les améliorations.

Comment envisagez-vous de relancer le Digital Festival en 2025, après une pause de deux ans ? Quels changements allez-vous apporter au concept ?

Pour l'année 2025, nous prévoyons une réorientation complète du Digital Festival. D'une part, nous allons procéder à un affinement du contenu et nous concentrer encore plus sur des thèmes actuels et porteurs autour de la numérisation, du hacking et de l'innovation. D'autre part, nous prévoyons d'introduire des formats plus interactifs tels que des ateliers, des hackathons et des tables rondes afin de favoriser les échanges et l'apprentissage pratique. Nous cherchons également à établir des partenariats plus solides avec des leaders du secteur, des universités et des start-ups afin de renforcer l'esprit d'innovation de l'événement.

 

Quelles sont, selon vous, les chances de voir s'établir en Suisse, à long terme, une manifestation nationale autour de la numérisation, du hacking, etc.

Nous sommes persuadés que le Digital Festival pourra s'établir à long terme comme un événement national autour de la numérisation, du hacking et des thèmes apparentés en Suisse. Notre objectif est de créer, avec le Digital Festival, une plateforme centrale pour l'échange et la promotion de l'innovation numérique. La Suisse offre un excellent environnement pour cela, avec une forte culture de l'innovation et une communauté tech en croissance constante. Notre tâche consistera à organiser l'événement de manière à ce qu'il acquière une pertinence internationale et, surtout, qu'il réponde aux besoins de cette communauté. (Marc Landis/jor)


L'interview a d'abord été publiée dans le magazine Netzwoche.

Plus d'articles sur le sujet