Le gouvernement bernois freine le soutien aux médias en raison de finances serrées
Le gouvernement cantonal bernois a adopté la nouvelle loi bernoise sur la promotion de l'information et des médias à l'intention du Grand Conseil. Il renonce à demander à ce dernier des moyens pour une promotion indirecte des médias et freine également la promotion directe des médias sur le territoire cantonal français.
Jusqu'à présent, le gouvernement a toujours affirmé que dans cette région, le canton de Berne souhaitait étendre à tous les médias l'actuel soutien direct aux stations de radio. Le gouvernement souhaite ainsi garantir à long terme les reportages locaux dans cette zone de marché géographiquement limitée.
Dans un communiqué de lundi, le gouvernement bernois écrit à présent que "si les moyens correspondants sont un jour disponibles", un soutien direct aux médias pourrait être mis en place dans la partie francophone du canton.
Le gouvernement cantonal poursuit avec prudence en ce qui concerne le soutien indirect aux médias sur l'ensemble du territoire cantonal : "pour l'instant", la situation financière difficile du canton de Berne ne permet pas de soutien indirect, est-il indiqué dans le communiqué.
Interrogé à ce sujet, Christoph Auer, chancelier d'État bernois, a déclaré que le gouvernement cantonal était d'avis que le moment était venu de présenter ce projet de loi au parlement cantonal. Le gouvernement n'a cependant pas prévu de contributions pour 2022. Pour 2023, les contributions doivent être examinées dans le cadre du processus de planification financière.
Informer ne suffit plus
Le canton de Berne informe aujourd'hui sur la base de la loi sur l'information de 1993. Aujourd'hui, le gouvernement cantonal veut faire évoluer cette loi vers une loi sur la promotion de l'information et des médias. C'est le nouveau nom.
En effet, les technologies de l'information et de la communication ont évolué et les exigences ont également changé. Le Conseil-exécutif veut créer les conditions d'un soutien accru aux médias, car il estime que la diversité des médias est menacée en raison des concentrations progressives sur la place médiatique bernoise.
Jusqu'à présent, le gouvernement a cité comme exemples d'aide indirecte aux médias le soutien financier aux agences de presse ou les aides financières aux infrastructures médiatiques numériques.
Des fonds pour des institutions qui soutiennent de leur côté les médias, par exemple par des offres de formation et de perfectionnement à prix réduit pour les journalistes, ont également été mentionnés. Le gouvernement cantonal a toujours souligné que la situation financière du canton devait être prise en compte lors de la fixation des montants concrets de soutien.
Dans la partie francophone du canton, le canton de Berne a jusqu'à présent soutenu directement les stations de radio. Désormais, ce soutien direct aux médias doit être étendu à tous les médias. Elle entend par ailleurs renforcer les compétences médiatiques et la formation politique, notamment des jeunes.
En outre, la loi sert de base légale formelle au financement du Politforum Käfigturm. Le Grand Conseil bernois l'examinera en première lecture lors de la session de printemps de l'année prochaine.
La consultation est terminée
Lors de la consultation menée cet été, le projet de loi a été globalement bien accueilli par les partis bernois. Personne ne s'est opposé à un renforcement du soutien direct aux médias dans la partie francophone du canton.
Les partis n'étaient pas d'accord sur la question de savoir jusqu'où le canton de Berne devait aller dans la région germanophone du canton : certains partis seraient favorables à un soutien direct aux médias, d'autres non. Aucun parti n'a remis en question le soutien aux agences de presse, concrètement Keystone-SDA. (SDA)