L'initiative des 200 francs veut garantir "un service public minimal
Si l'initiative No Billag est rejetée, les politiciens de l'UDC lanceront peut-être une initiative qui pourrait être au moins aussi dangereuse pour la SSR.
Selon Schweiz am Wochenende, l'initiative prévue se base sur le contre-projet à l'initiative No Billag, qui n'a pas trouvé de majorité au Parlement. Pour les détracteurs de la SSR, la réduction de la redevance TV et radio à 365 francs par an ordonnée par le Conseil fédéral ne va en effet pas assez loin. Ils souhaitent limiter la redevance médias à 200 francs par ménage et par an.
Plafond dans la Constitution
Selon le co-initiateur et conseiller national Gregor Rutz, ce montant doit "garantir un service public minimal sans que la SSR n'ait de l'argent à profusion et ne détruise ainsi tout le marché". Les 200 francs ne doivent pas encore être gravés dans la pierre, dit Rutz. "Cela peut aussi être 250 francs". Pour lui, il est surtout important de fixer une limite supérieure dans la Constitution - car juridiquement, la redevance médias est un impôt, même si le Conseil fédéral le conteste régulièrement.
Soutien de l'Union des arts et métiers et d'Economiesuisse ?
Comme les capacités de l'UDC en matière de référendums et d'initiatives sont saturées, Rutz et sa co-initiatrice Natalie Rickli envisagent un comité interpartis - notamment avec l'Union suisse des arts et métiers, où, selon Rutz, il y a de nombreuses voix critiques envers la SSR.
L'Union suisse des arts et métiers ne veut toutefois pas encore se prononcer à ce sujet - la Chambre des arts et métiers doit d'abord adopter mercredi le mot d'ordre sur l'initiative No Billag, déclare son directeur Hans-Urich Bigler, qui est toutefois "tout à fait d'accord" avec l'orientation de l'initiative à 200 francs, comme il l'explique à la Schweiz am Wochenende.
L'idée des 200 francs pourrait également bénéficier du soutien d'Economiesuisse : L'association économique s'est déjà engagée en faveur du contre-projet à l'initiative No Billag. (hae)