Enfin des données en ligne propres

Internet Désormais, les chiffres relatifs au volume de la publicité en ligne sont plus fiables, promet Media Focus.

Internet Les chiffres concernant le volume de la publicité en ligne sont désormais plus fiables, promet Media Focus. 19,58 millions de francs ont été dépensés en 2003 par la branche en ligne, contre 16,39 millions de francs en 2002. C'est ce que révèle Media Focus (MF) dans son aperçu annuel de la branche. Toutefois, MF remarque à nouveau - comme lors des publications mensuelles de l'année dernière - que les chiffres en ligne ne peuvent pas être comparés à ceux de 2002. L'augmentation relative de 19,5 pour cent en 2003 est donc boiteuse. La raison est la suivante : au début de l'année dernière, MF a, en concertation avec le secteur de l'Internet, entièrement remanié le relevé du volume en ligne : Des modifications quantitatives et méthodologiques ont été apportées, ce qui devrait permettre de disposer de données "brutes facturées".
Ces données étaient attendues avec une certaine tension, car jusqu'à la fin, on ne savait pas quel serait l'impact de la nouvelle méthode de recensement. En effet, depuis janvier 2003, outre les volumes des régies en ligne Adlink, Publimedia Webadvertising et Active Agent, les grands et petits exploitants de sites Internet qui acquièrent eux-mêmes de la publicité en ligne sont de plus en plus pris en compte. L'objectif est de représenter le plus complètement possible le volume en ligne.
Deuxième changement : les régies annoncent quels supports publicitaires elles commercialisent en exclusivité et quels clients y ont investi quel montant brut. Les distributeurs en propre signalent également leurs clients. Cela permet d'éviter les doubles déclarations de budget, qui étaient relativement fréquentes auparavant.
Troisièmement, les budgets doivent être ventilés sur les différents mois de leur durée. Auparavant, il arrivait que des budgets annuels entiers soient déclarés en un seul mois. Quatrièmement, il a été décidé que les valeurs brutes devaient être indiquées avant déduction des rabais, de l'espace libre et des conditions spéciales. Auparavant, certains déclaraient également des valeurs nettes.
Pour que tout cela soit possible, il a toutefois fallu faire preuve de beaucoup de persuasion tout au long de l'année 2003. C'est ce qui ressort des douze dernières publications mensuelles de MF. Si l'on compare par exemple la publication MF sur le volume en ligne du premier semestre 2003 avec celle d'octobre 2003 et avec la présente rétrospective annuelle, on constate que les chiffres mensuels ne varient dans aucun média aussi fortement que sur Internet. Le volume de février, par exemple, qui était encore indiqué à 499 000 francs en milieu d'année, était de 2,3 millions de francs en octobre, mais il a été corrigé à un peu plus d'un million de francs, soit une baisse d'environ 50 %, dans le bilan annuel.
Selon le directeur de MF, Jens Windel, il y a deux raisons à cela : D'une part, d'importantes sociétés de marketing direct comme Bluewin.ch, Search.
ch et PubliDirect. Ceux-ci publiaient leurs volumes avec effet rétroactif à partir de janvier 2003. C'est pourquoi les volumes mensuels ont été corrigés en permanence vers le haut. Lors des premières déclarations des "nouveaux venus", des erreurs se sont toutefois produites, qui ont été corrigées par la suite - comme en février 2003.
Des bases propres
Si l'on ne pouvait pas encore se fier absolument aux données en ligne dans les publications mensuelles, il devrait en être autrement pour la rétrospective annuelle. Tout a été vérifié en détail, explique Windel, qui ajoute : "Avec les données de toute l'année 2003, nous avons établi une base propre pour les futures comparaisons avec l'année précédente. Les chiffres de janvier 2004, qui paraîtront dans une quinzaine de jours, seront donc comparables à ceux de janvier 2003". En ce qui concerne la méthode de saisie, une comparaison fiable avec les volumes d'autres catégories de médias est également possible.
A la fin de la semaine, MF, les régies et les autopromoteurs se réuniront une nouvelle fois pour faire un commentaire commun sur les chiffres en ligne de 2003. Dans une enquête menée par Werbewoche auprès des régies et des grandes sociétés de marketing direct, la plupart d'entre elles estiment que la rétrospective annuelle de MF reflète la réalité en ligne de manière plus fiable qu'auparavant. Le seul point d'interrogation concerne la comparabilité avec les autres types de médias.
Parts de marché : le télétexte en queue de peloton Le média cinéma n'a apparemment pas ressenti de récession en 2003 : les dépenses publicitaires brutes ont augmenté de 13,65% pour atteindre 41,7 millions de francs. Ce sont les journaux (-6,55%) et les revues spécialisées (-5,5%) ainsi que les affiches (-5,25%) qui ont le plus souffert. Les magazines et le télétexte n'ont guère subi de pertes (-0,2 % chacun). La télévision et la radio ont en revanche progressé de 5,2 et 3,1 %. Le volume publicitaire global a baissé de 2,5 %.
En ce qui concerne les parts de marché, on constate un changement de place : le télétexte est dépassé de peu par l'en ligne et constitue désormais la dernière place de tous les médias. Les journaux restent certes à la première place, mais perdent plus d'un point de pourcentage et se rapprochent de la barre des 40 %. La télévision en a profité puisqu'elle a vu sa part de marché passer de 17 à 18,4 pour cent. Les autres parts de marché n'ont guère changé. (mk)
Markus Knöpfli

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