La campagne "Love Life" devant le Tribunal fédéral

Les 35 enfants et adolescents qui s'étaient opposés à la campagne "Love Life" de la Confédération saisissent le Tribunal fédéral. Ils sont dérangés par la représentation d'actes sexuels.

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Le Tribunal administratif fédéral a toutefois estimé qu'ils n'avaient pas qualité pour recourir. Les mineurs ont fait part mardi de leur décision de recourir au Tribunal fédéral. Le groupe de jeunes âgés de quatre à 17 ans et leurs parents sont soutenus par la fondation d'orientation chrétienne "Avenir Suisse". Ils partent du principe que les actes sexuels de couples homo- et hétérosexuels montrés dans le spot TV de la campagne "Love Life" de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) peuvent mettre en danger le développement des enfants et des adolescents. En été 2014, ils ont donc déposé une plainte contre la campagne auprès de l'OFSP et ont exigé son arrêt. L'OFSP n'étant pas entré en matière, le groupe a porté l'affaire devant le Tribunal administratif fédéral à Saint-Gall.

Non concerné

Les juges ont décidé que les enfants et les jeunes, ou leurs représentants légaux, n'avaient pas le droit de porter plainte. Pour cela, ils doivent être plus touchés par la campagne que le grand public. Il faudrait donc qu'ils subissent un désavantage particulier pour qu'il y ait un intérêt digne de protection. Selon le Tribunal administratif fédéral, ce n'est pas le cas. C'est donc à juste titre que l'OFSP n'est pas entré en matière sur le recours. Selon la communication des enfants et des jeunes, l'avocate des recourants est convaincue que les mineurs constituent dans leur ensemble un groupe clairement définissable. Dans l'intérêt d'un développement sain, il convient selon lui de les protéger, plus que l'ensemble de la population, des images et des films vidéo sexualisés. (ATS)

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