Le gouvernement schaffhousois veut agir contre la contribution de la SRF

Le gouvernement schaffhousois veut déposer une plainte auprès de l'organe de médiation de la SSR concernant un reportage diffusé dans l'émission "Rundschau". Plusieurs droits auraient été violés dans le cas d'une agression à coups de poing contre une femme à Schaffhouse, présenté dans l'émission.

(Image : SRF)

Le reportage de "Rundschau" a attisé l'insécurité. Avant même la diffusion, des représentants cantonaux avaient attiré l'attention des journalistes sur "la problématique d'un tel reportage", a écrit un représentant du département de l'économie publique de Schaffhouse, interrogé vendredi soir par l'agence de presse Keystone-SDA, confirmant un article du portail en ligne des journaux Tamedia.

Le gouvernement reprochera à l'ombudsman de la SRF que, malgré cet avertissement, les reportages n'ont pas respecté le devoir de diligence journalistique, les règles de programmation et les droits fondamentaux des autorités concernées et des parties à la procédure.

Interrogé vendredi soir, le service de presse de la radio et de la télévision suisse (SRF) a indiqué que l'entreprise n'avait jusqu'à présent reçu aucune réclamation de la part des autorités de Schaffhouse.

"Nous sommes donc quelque peu étonnés que le canton de Schaffhouse informe en premier lieu les médias des motifs de contestation. Comme nous ne savons pas ce qui est concrètement invoqué dans la réclamation, nous ne pouvons pas prendre position. SRF s'exprimera en détail sur les reproches dans le cadre de la procédure de médiation".

Critique des autorités de poursuite pénale

Le journal "Rundschau" a rendu compte de la procédure en cours concernant une agression présumée d'une Schaffhousoise de 43 ans au domicile d'un avocat. La femme a subi de graves blessures. L'incident s'est produit en 2021.

Dans leur article, les journalistes ont formulé des reproches à l'encontre de la police et du ministère public du canton de Schaffhouse. Ceux-ci auraient fait preuve d'un amateurisme flagrant dans leur travail d'enquête.

Le rapport a donné lieu fin mai à une manifestation de plusieurs centaines de personnes à Schaffhouse. Celles-ci reprochaient aux autorités de poursuite pénale, dans ce cas comme dans d'autres cas de violences et de délits sexuels contre les femmes, de ne pas enquêter de manière assez professionnelle et conséquente.

Cas en cours d'examen

La semaine dernière, le gouvernement schaffhousois a annoncé qu'il allait faire examiner par un tiers la procédure de la police dans cette affaire. Il a confié cette tâche à l'ancien professeur de droit pénal Andreas Donatsch. L'enquête se limite expressément au comportement de la police dans le cas critiqué par le "Rundschau".

Le travail du ministère public, également critiqué dans le reportage télévisé, est explicitement exclu. Une enquête externe sur le travail du ministère public dans une procédure en cours serait, selon le gouvernement, une influence inadmissible, pouvait-on lire dans un communiqué de la semaine dernière. (SDA)

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