Rickli échoue avec sa proposition de baisse des taxes

Lors des débats sur la révision de la loi sur la radio et la télévision au Conseil national, une minorité menée par la conseillère nationale UDC zurichoise Natalie Rickli a échoué dans sa demande d'abaisser la redevance radio et télévision à 360 francs.

La Suisse a déjà les taxes les plus élevées d'Europe, a argumenté Mme Rickli mercredi. Selon elle, cela s'explique par le fait que le service public ne cesse de se développer. Il faut donc fixer un plafond. Rickli a également demandé que le montant de la redevance soit fixé par le Parlement et non par le Conseil fédéral.

Les deux propositions n'ont guère été approuvées au-delà de l'UDC. Il n'est pas judicieux d'inscrire un montant fixe dans la loi, a déclaré Viola Amherd (PDC/VS). Si une adaptation s'avérait nécessaire, "il faudrait mettre en marche toute la machinerie législative". La crainte a également été exprimée que le Parlement puisse tenter d'influencer la conception des programmes. "Nous ne voulons pas d'une politisation de la redevance SSR", a déclaré Regula Rytz (Verts/BE). "Cela signifierait une ingérence du Parlement dans la liberté éditoriale de la SSR".

Percevoir en même temps que l'impôt fédéral direct

Rickli n'a pas non plus réussi à obtenir que les redevances radio et TV soient perçues en même temps que l'impôt fédéral direct. "Tout le monde reçoit une facture d'impôt. Il serait possible de joindre une facture supplémentaire sans complication", a-t-elle argumenté. Cette solution serait bien plus avantageuse que la variante proposée par le Conseil fédéral. Celle-ci prévoit qu'une entreprise privée perçoive cette taxe auprès des ménages. "Il s'agit avant tout pour le Conseil fédéral de placer Billag sous la protection de la patrie", a déclaré Rickli en faisant référence à l'organisme de perception actuel.

A première vue, elle a également trouvé la proposition de Rickli "séduisante", a déclaré la conseillère fédérale Doris Leuthard. Mais l'idée achoppe sur sa mise en œuvre concrète. Car pour les cantons, la modification serait liée à un travail supplémentaire considérable. Ils devraient par exemple d'abord recenser tous les ménages, car la taxe est prélevée par ménage et non par personne physique.

La perception de la redevance en même temps que l'impôt fédéral direct conduit à un "monstre administratif" et à une "charge de travail irresponsable", a également critiqué Amherd. "Si 26 cantons prélèvent une taxe, cela coûtera certainement plus cher qu'avec un seul organisme", a déclaré le porte-parole de la commission Martin Candinas (PDC/GR). (ATS)

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