Un affichage tabloïd est-il une demi-mesure ?
Journaux Qu'apportent les annonces tabloïdes et les annonces broadsheet ? Une chose est sûre : les prix sont sous pression.
Journaux Qu'apportent les annonces tabloïdes et les annonces broadsheet ? Une chose est sûre : les prix sont sous pression.
Après l'Aargauer Zeitung (AZ), la Basler Zeitung (BaZ) aura elle aussi un cahier tabloïd à partir du 4 septembre. Elle ne réduira toutefois pas de moitié la taille du cahier Regio, mais un nouveau cahier Culture et Loisirs. Les trois premiers fascicules seront maintenus en grand format (broadsheet). Du moins pour le moment. "Cette forme mixte nous laisse toutes les possibilités ouvertes", sait Daniel Sommer, directeur de la maison d'édition BaZ, qui ajoute : "En tant que lecteur, je pourrais très bien imaginer d'autres parties au format tabloïd". En tant que directeur de la maison d'édition, Sommer doit en revanche veiller à ce que la BaZ reste compatible avec les autres partenaires de Swisspool.De plus, le format plus petit pourrait entraîner une baisse du chiffre d'affaires. En effet, selon Sommer, une annonce pleine page tabloïd dans la BaZ sera moins chère qu'une annonce pleine page broadsheet - reste à savoir de combien. Pour les annonces plus petites, le tarif normal au millimètre de la BaZ sera appliqué.
La Fédération culturelle s'est proposée comme cobaye : Il ne contient pratiquement pas d'annonces Swisspool et, de manière générale, peu d'annonces pleine page, raison pour laquelle la décision du tabloïd n'aura guère d'impact sur le marché publicitaire et les chiffres d'affaires.
Mais cela soulève une question qui intéresse au-delà de la BaZ : Une annonce pleine page a-t-elle moins de "valeur" en format tabloïd qu'en format broadsheet ? "Les avis des agences divergent à ce sujet", a appris Sommer. Alors que les unes soulignent que le tabloïd ne couvre que 50 pour cent de la surface du broadsheet et que les sujets doivent donc être présentés plus petits, les autres mettent en avant la meilleure maniabilité et la meilleure vue d'ensemble. De plus, les petites annonces seraient plutôt valorisées sur une page tabloïd.
Réductions massives des tarifs
Mais ceux qui attribuent à Tabloid un impact publicitaire réduit semblent être plus nombreux. En tout cas, Le Matin a déjà réduit son tarif de 25% en 2001 lors du passage au tabloïd. Et l'AZ va même réduire ses tarifs de 28 à 33 pour cent dans les nouveaux groupements régionaux. Certes, cela ne correspond pas à une réduction linéaire par rapport à la réduction de la surface. "Ce n'est pas non plus nécessaire", explique Ueli Eckstein, directeur de la maison d'édition AZ, qui ajoute : "Une étude sur les avantages ou les inconvénients de ces formats aboutirait probablement à des valeurs d'attention et d'impact publicitaire à peu près identiques pour les deux".
Ringier a fait l'expérience de deux formats avec Blick et SonntagsBlick (SoBli). Selon le directeur de la maison d'édition Bruno Blaser, aucun client n'a jusqu'à présent contesté l'impact publicitaire de l'un ou l'autre format. Pourtant, il demande au SoBli, plus petit, un CPM inférieur de 33 pour cent à celui du Blick. "Mais ce n'est pas le format qui a été déterminant, mais les tarifs de la concurrence sur le marché des journaux dominicaux et quotidiens", explique Blaser.
Et comment Ringier aborde-t-il ce sujet dans la perspective d'un éventuel essai avec le Tabloid-Blick ? Blaser a-t-il proposé le même tarif que pour le Broadsheet-Blick ? Il se contente de dire : "Plusieurs variantes de tarifs sont en discussion". On attend donc avec impatience de savoir quelle philosophie Ringier va défendre.
Markus Knöpfli
Après l'Aargauer Zeitung (AZ), la Basler Zeitung (BaZ) aura elle aussi un cahier tabloïd à partir du 4 septembre. Elle ne réduira toutefois pas de moitié la taille du cahier Regio, mais un nouveau cahier Culture et Loisirs. Les trois premiers fascicules seront maintenus en grand format (broadsheet). Du moins pour le moment. "Cette forme mixte nous laisse toutes les possibilités ouvertes", sait Daniel Sommer, directeur de la maison d'édition BaZ, qui ajoute : "En tant que lecteur, je pourrais très bien imaginer d'autres parties au format tabloïd". En tant que directeur de la maison d'édition, Sommer doit en revanche veiller à ce que la BaZ reste compatible avec les autres partenaires de Swisspool.De plus, le format plus petit pourrait entraîner une baisse du chiffre d'affaires. En effet, selon Sommer, une annonce pleine page tabloïd dans la BaZ sera moins chère qu'une annonce pleine page broadsheet - reste à savoir de combien. Pour les annonces plus petites, le tarif normal au millimètre de la BaZ sera appliqué.
La Fédération culturelle s'est proposée comme cobaye : Il ne contient pratiquement pas d'annonces Swisspool et, de manière générale, peu d'annonces pleine page, raison pour laquelle la décision du tabloïd n'aura guère d'impact sur le marché publicitaire et les chiffres d'affaires.
Mais cela soulève une question qui intéresse au-delà de la BaZ : Une annonce pleine page a-t-elle moins de "valeur" en format tabloïd qu'en format broadsheet ? "Les avis des agences divergent à ce sujet", a appris Sommer. Alors que les unes soulignent que le tabloïd ne couvre que 50 pour cent de la surface du broadsheet et que les sujets doivent donc être présentés plus petits, les autres mettent en avant la meilleure maniabilité et la meilleure vue d'ensemble. De plus, les petites annonces seraient plutôt valorisées sur une page tabloïd.
Réductions massives des tarifs
Mais ceux qui attribuent à Tabloid un impact publicitaire réduit semblent être plus nombreux. En tout cas, Le Matin a déjà réduit son tarif de 25% en 2001 lors du passage au tabloïd. Et l'AZ va même réduire ses tarifs de 28 à 33 pour cent dans les nouveaux groupements régionaux. Certes, cela ne correspond pas à une réduction linéaire par rapport à la réduction de la surface. "Ce n'est pas non plus nécessaire", explique Ueli Eckstein, directeur de la maison d'édition AZ, qui ajoute : "Une étude sur les avantages ou les inconvénients de ces formats aboutirait probablement à des valeurs d'attention et d'impact publicitaire à peu près identiques pour les deux".
Ringier a fait l'expérience de deux formats avec Blick et SonntagsBlick (SoBli). Selon le directeur de la maison d'édition Bruno Blaser, aucun client n'a jusqu'à présent contesté l'impact publicitaire de l'un ou l'autre format. Pourtant, il demande au SoBli, plus petit, un CPM inférieur de 33 pour cent à celui du Blick. "Mais ce n'est pas le format qui a été déterminant, mais les tarifs de la concurrence sur le marché des journaux dominicaux et quotidiens", explique Blaser.
Et comment Ringier aborde-t-il ce sujet dans la perspective d'un éventuel essai avec le Tabloid-Blick ? Blaser a-t-il proposé le même tarif que pour le Broadsheet-Blick ? Il se contente de dire : "Plusieurs variantes de tarifs sont en discussion". On attend donc avec impatience de savoir quelle philosophie Ringier va défendre.
Markus Knöpfli