La génération Z et les millennials veulent faire du shopping neutre en CO2, les boomers plutôt pas
Un Suisse sur trois aimerait pouvoir compenser les émissions de CO2 de ses achats en ligne directement dans la boutique. Les personnes qui gagnent bien leur vie et les jeunes se montrent particulièrement ouverts. C'est ce que montre une étude de Digitec Galaxus.
Production d'électricité durable : des panneaux solaires sur l'immense entrepôt de marchandises de Digitec Galaxus à Wohlen AG.
Même si le sujet a été temporairement relégué au second plan en raison de la pandémie de Corona, le shopping a un impact sur l'environnement. L'extraction des matières premières, la fabrication industrielle des produits ou leur transport autour du globe rejettent des tonnes de CO2 et d'autres substances nocives dans l'atmosphère.
Digitec Galaxus voulait savoir si les consommateurs suisses compenseraient l'empreinte carbone de leur consommation en ligne par une taxe volontaire. L'entreprise veut elle-même introduire fin mai une taxe volontaire sur le CO2 pour les commandes et indiquer de manière transparente la quantité de CO2 générée par l'achat.
Le commerçant en ligne a commandé un sondage représentatif à l'institut d'études de marché GfK. L'enquête a été menée auprès de 501 personnes en Suisse alémanique et en Suisse romande.
Résultat : un habitant sur trois en Suisse aimerait avoir la possibilité de compenser les émissions de CO2 de ses achats en ligne. Un autre tiers de la population trouve une telle option inutile ou est indécis (voir graphique ci-dessous).
Deux fossés : les röstis et la vieillesse
Si l'on examine les réponses à la loupe, on constate deux fossés. Tout d'abord, le Röstigraben : Ce sont surtout les Suisses alémaniques qui souhaitent une option de compensation des émissions de CO2. En Suisse romande, en revanche, seul un bon quart des personnes interrogées ont répondu qu'elles accueilleraient absolument ou "plutôt" favorablement l'option d'achats neutres en CO2 lors de leurs achats. Les hommes ont en outre une opinion plus claire que les femmes : Ils sont plus nombreux à trouver la compensation à la fois utile et inutile.
Le deuxième fossé se situe entre les générations : Ce sont surtout les jeunes Suisses de moins de 30 ans et les habitants dont le revenu moyen du ménage se situe entre 7000 et 12 000 francs par mois qui souhaitent réduire leur empreinte écologique.
Les jeunes et les femmes aiment les alcools forts
Les participants à l'enquête ont également été interrogés sur leur disposition à payer s'ils avaient la possibilité de compenser les émissions de CO2 lors de leurs achats sur Internet. Plus de la moitié des Suisses seraient ainsi prêts à faire don d'une partie de la valeur de la marchandise à des projets environnementaux - même si, pour 15 des 100 personnes interrogées, cela ne représenterait même pas un pour cent du montant de l'achat. Un bon quart des personnes interrogées ont indiqué qu'elles utiliseraient tout au plus la possibilité de compensation si cela n'entraînait pas de coûts directs.
Les femmes sont d'ailleurs nettement plus disposées à faire des dons que les hommes. Il en va de même pour les jeunes Suisses : parmi les moins de 30 ans, plus des deux tiers seraient prêts à verser de l'argent pour une compensation environnementale. Sept pour cent d'entre eux seraient même prêts à payer entre 10 et 20 pour cent de la valeur de la marchandise - et un pour cent encore plus.
Les plus radins sont les 50-59 ans : Plus d'un tiers des personnes interrogées n'accorde pas un centime à la réduction de l'empreinte carbone. Les personnes qui gagnent bien leur vie sont également très dépensières : Plus de la moitié de ceux qui gagnent plus de 12'000 francs par mois dans leur ménage donneraient plus d'un pour cent de la valeur de la marchandise pour la compensation environnementale.