La nouvelle plateforme numérique pour les transactions juridiques devrait coûter 28 millions

La numérisation dans le système judiciaire suisse : Toutes les parties impliquées dans une procédure judiciaire doivent à l'avenir pouvoir échanger des données avec les tribunaux, les ministères publics et les autorités d'exécution des peines via une plateforme sécurisée. Selon le Conseil fédéral, la mise en place de la nouvelle plateforme de communication nationale coûtera environ 28 millions de francs.

La Confédération veut mettre en place et financer la nouvelle offre numérique en collaboration avec les cantons. Il est prévu que la Confédération y participe à hauteur de 25%, comme le Conseil fédéral l'a indiqué dans le message relatif à la nouvelle loi fédérale sur les plates-formes de communication électronique dans le domaine de la justice (LCPJ), adopté mercredi. Le gouvernement fédéral entend financer l'exploitation et le développement de la plate-forme, qui coûtera environ 7,4 millions de francs par an, par le biais de taxes.

Le Conseil fédéral ne veut pas contraindre les cantons à participer au projet concret. Ceux-ci ont la possibilité de mettre en place et d'exploiter leurs propres plates-formes, a-t-il précisé. Dans ce cas, le BEKJ règle des standards techniques minimaux afin que toutes les plateformes restent compatibles. La plate-forme centrale n'est prévue que pour les procédures judiciaires. Pour les procédures administratives devant les autorités fédérales, une plateforme spécifique devrait être développée.

Le projet Justice 4.0 vise à accélérer la transition numérique des tribunaux fédéraux et des autorités pénales et pénitentiaires cantonales dans les procédures pénales, civiles et administratives. Pour les utilisateurs professionnels, tels que les avocats, les tribunaux ou les autorités, la communication juridique électronique doit devenir obligatoire.

En raison de la rapidité de l'évolution technologique, le Conseil fédéral ne veut inscrire dans la loi que les dispositions les plus nécessaires, qui devraient impérativement être réglées au niveau national. Il s'agit par exemple du financement, des taxes, de la protection des données et de la responsabilité. L'éventuelle obligation d'utiliser une plateforme doit être réglée dans les lois de procédure respectives. (SDA)

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